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Alors que Le gouvernement a décidé lundi soir de remettre à plus tard les votes à l’Assemblée sur les articles et amendements au projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale, l’actualité santé et assurance maladie démarre la période estivale avec la suppression des vignettes blanches, bleues ou oranges collées sur les boîtes de médicaments.
Pour les patients munis d’une prescription médicale, le pharmacien devra remettre une facture détaillée sur papier, le « ticket vitale » (imprimé sur le verso de l’original de l’ordonnance). Pour les médicaments remboursables achetés sans ordonnance, l’information sur les prix sera accessible au sein de l’officine au moyen d’un affichage, d’un catalogue électronique ou d’une interface d’accès à internet. Bien entendu, les stocks de médicaments disponibles dans les pharmacies ne vous donneront peut-être pas la possibilité de constater ce changement immédiatement. Toutefois, le prix figurant sur la vignette ne sera plus pris en compte. Cette mesure qui peut apparaître relativement accessoire vise comme d’autres, plus importantes, à faire des économies.
Avec 11,8 % du PIB, soit plus de 220 milliards d’euros par an, la France est le troisième pays de l’OCDE par ses dépenses de santé. Au sein de cette dépense, la part prise en charge par l’assurance‐maladie obligatoire est représentée par l’objectif national de dépenses d’assurance‐maladie (ONDAM), réparti entre dépenses de soins de ville (46,3 % de l’ONDAM), dépenses hospitalières (43,6 %) et dépenses médico‐sociales (9,5 %). La CNAMTS vient d’ailleurs d’indiquer que les remboursements de soins du régime général avaient progressé de +2,9% sur les quatre premiers mois de 2014 en données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières.
Depuis plusieurs années, tous les rapports font le même constat et arrivent aux mêmes conclusions, à savoir que la maîtrise des dépenses de santé est indispensable pour assurer la pérennité de notre système d’assurance maladie.Et Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la Santé, affirme qu’il est possible, conformément aux engagements présidentiels, de maîtriser durablement ces dépenses tout en améliorant la qualité des soins et en préservant le niveau de protection des assurés sociaux.
La masse d’informations contenues dans la dernière édition du rapport de l’IGAS/IGF comme dans le dernier rapport de la CNAMTS visant l’amélioration du système de santé et la maîtrise des dépenses ne permet pas de résumer en moins de 3 minutes l’ensemble des données disponibles. Aussi est il préférable de se concentrer sur quelques unes des 27 propositions dernièrement formulées, en s’appuyant sur sur ce qui contribue au dérapage des dépenses de santé et ne se justifie pas toujours pleinement. Cette première chronique s’arrête donc dans un premier temps plus particulièrement sur la situation des diabétiques insulino-traités et le recours aux soins infirmiers.
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